Par
claireperillaud
Le 24/10/2016
Suivant le modèle de ce qui se passe aux Etats-Unis, en Irlande ou encore au Portugal, lors de l’examen en Commission des affaires sociales du projet de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2017, les députés ont adopté, le 18 octobre 2016, un amendement visant à autoriser les pharmaciens à administrer le vaccin contre la grippe à titre expérimental et pour une durée de trois ans.
Ces nouvelles modalités avaient déjà été abordées dans le projet de loi de santé présentée en octobre 2014 puis finalement abandonnées face à l’hostilité des syndicats de médecins libéraux.
Cet amendement devrait être voté par l’assemblée dans les prochains jours.
Pour son application, il faudra attendre la publication d’un décret fixant les conditions de cette expérimentation et notamment les modalités de formation des pharmaciens.
Claude Leicher, Président de MG France, premier syndicat chez les généralistes, précisait au journal Le Monde : « Ce n’est pas le geste d’injecter le vaccin qui est le problème, c’est de persuader la population que la vaccination est utile. Les pharmaciens vont venir s’ajouter aux infirmières, aux pédiatres, aux sages-femmes, aux médecins du travail, aux centres de vaccination… ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de gens capables de vacciner et donc cela ne changera probablement pas la couverture vaccinale. Cette expérimentation n’est donc probablement pas utile et, en tous cas, pas décisive ».